Après la décevante saison 39, où l'OFL dût se contenter de jouer dans le ventre mou du tableau (plus précisément dans la zone intermédiaire entre l'intestin grêle et le début du colon, en évitant fort habilement la partie glissante de la suite du conduit rectumifère), les dirigeants décidèrent de modifier quelque peu leur plan initial forgé il y a de ça moultes saisons.
Exit le mercato uniquement centré sur les tout jeunes enfants, il s'agissait de recruter du baroudeur de pelouse, du tractopelliste du cassage de fémur.
Au rayon des départs, les dirigeants furent heureux d'annoncer aux supporters la mise à la porte de Ralf Luderer, obscur défenseur trentenaire germanique. Son prix de vente n'ayant pas été évalué à plus de 500 euros, il fut catapulté à travers une porte vitrée et retomba tel un pantin dans un caniveau d'une façon qui n'évoquait que bien mal la soit-disante robustesse des sportifs d'outre-Rhin.
Les choses ne s'arrangèrent pas pour les lobbys pro-allémaniques implantés en territoire Franckesque. Quelques jours plus tard Gregor Riedesel retrouva dans le casier de son vestiaire une note adressée à sa propre personne. Ne parlant point le même langage que ses chers dirigeants, il ne comprit pas les teneurs des propos manuscrits. Ceux-ci étaient pourtant explicites : "Ton heure a sonné, tes performances en tant qu'ailier déshonorent le droit à la dignité humaine. Tu vas bientôt dégager pauvre con. Indice : l'anaconda frappe toujours par derrière". Plus tard dans la journée, une petite camionnette noire à bande rouge se gara sur le parking visiteur de Leboeufum Colyseum. Le chauffeur aux colliers étincelants et à la crête suclptée repartit satisfait de son achat quelques dizaines d'heures plus tard, avec un beau paquet cadeau gigotant à l'arrière de son véhicule.
Quid des arrivées ?
Tout d'abord un renfort d'expérience au milieu de terrain, dans un rôle de doublure de luxe, c'est le français Erick Pimont qui a été choisi par les chercheurs de tête Olympiens. Les chances que des supporters achètent des maillots floqués à son nom étant faibles, les dirigeants l'ont bien briefé à son arrivant en lui indiquant le terrain d'entraînement, le casier de son vestiaire, et le petit matelas en mousse de la cage d'escalier qui lui servira de chambre.
Enfin, Quentin Yvart, 23 ans et attaquant de haut niveau (déjà 52 buts en carrière) rejoint les deux attaquants vedettes de l'OFL déjà en place. La présence de trois attaquants légendaires devrait prémunir le front de l'attaque des méfaits des blessures, et pourquoi pas dans certaines circonstances présenter un trident perforateur à même de malmener toutes les défenses.